Beijing’s Bid to Overhaul China’s Tech-Finance Nexus – The Diplomat

Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, l’administration de Xi Jinping a cherché à éradiquer la corruption et à réorganiser l’économie politique chinoise. Mais plus de 10 ans plus tard, ces tâches ont pris une nouvelle urgence au milieu d’une rivalité qui s’intensifie avec les États-Unis. Aujourd’hui, pour réduire sa dépendance continue vis-à-vis de la technologie étrangère, le Parti communiste chinois (PCC) parie sur une formule qui n’a pas fait ses preuves : la discipline et le contrôle.

Depuis le lancement d’une campagne anti-corruption en octobre 2021, la Commission centrale de contrôle de la discipline, l’autorité anti-corruption du PCC, a enquêté sur des dizaines de responsables financiers. Les objectifs ont inclus Cai Esheng, ancien vice-président de la Commission chinoise de réglementation des banques et des assurances, l’organisme de surveillance bancaire du pays, qui a été expulsé du PCC en janvier 2022.

Le régulateur chinois des marchés de capitaux, la China Securities Regulatory Commission (CSRC), a également été attaqué. Les responsables purgés comprennent l’ancien chef de la radiodiffusion du CSRC, Tong Daochi, qui a été condamné à mort en juin 2022, et l’ancien directeur comptable du CSRC, Wang Zongcheng, expulsé du PCC en février 2023. Le gouverneur Fan Yifei en novembre 2022.

Aux côtés des régulateurs, des dirigeants de banques commerciales ont également fait l’objet d’enquêtes pour manquements présumés à la discipline. L’ancien président de la China Merchants Bank, Tian Huiyu, a fait l’objet d’une enquête en avril 2022, suivi de l’ancien président de la Banque de Chine, Liu Liange, en février de cette année, ainsi que de l’ancien président de la Everbright Bank, Li Xiaopeng, plus tôt ce mois-ci.

Cette longue liste de cas reflète un problème critique pour Pékin : la manière prétendument « désordonnée » dont le capital a été alloué dans l’économie chinoise. Mais alors que la corruption et les inefficacités du capital sont depuis longtemps la cible de l’administration Xi, les enquêtes en cours ont pris une nouvelle urgence. En particulier, les sanctions américaines et les contrôles à l’exportation renforcent les ambitions de Pékin pour une plus grande autonomie technologique.

Aimez-vous cet article? Cliquez ici pour vous inscrire pour un accès complet. Juste 5 $ par mois.

Dans ce contexte, la répression du secteur financier de Pékin a récemment tourné son attention vers les principaux bailleurs de fonds du développement technologique. Bao Fan, fondateur de la banque d’investissement axée sur la technologie China Renaissance, qui est en détention depuis février, est particulièrement intéressant. On pense qu’il coopère à une enquête sur l’ancien président de la Renaissance chinoise, Cong Lin, qui travaillait auparavant avec Li Xiaopeng à la société d’État ICBC.

Ces enquêtes suivent un processus distinct cloche depuis 2022 dans l’industrie chinoise des semi-conducteurs, qui s’est adressé à de nombreux dirigeants du China National Integrated Circuit Industry Investment Fund ou « Grand Fund ». Dans le cadre de cette répression, Xiao Yaqing, le ministre qui supervise le Grand Fonds, a été évincé de son poste en juillet dernier et expulsé du parti en décembre.

Parallèlement à ces enquêtes et purges, Pékin change radicalement sa façon de gérer les investissements technologiques. Au cours du dernier mois « deux séances”, un remaniement bureaucratique majeur a été annoncé qui englobait à la fois l’appareil technologique et financier. Une nouvelle commission centrale place désormais la supervision de la science et de la technologie directement sous l’autorité du Comité central du PCC.

Dans le cadre de la nouvelle Commission centrale pour la science et la technologie, le ministère de la Science et de la Technologie (MoST) se réduit mais avec de plus grandes responsabilités. En transférant des tâches moins critiques à d’autres départements, Pékin souhaite que le MoST se concentre sur la facilitation du développement des technologies de base, stimulant ainsi la volonté d’autonomie de la Chine.

Dans le domaine financier, une nouvelle Commission nationale de régulation financière assume les pouvoirs finaux sur les activités financières, à l’exception des marchés de capitaux. Celles-ci continueront d’être sous la responsabilité de la CSRC, qui passe d’une institution publique à un organisme gouvernemental, élargissant ainsi son influence administrative (mais réduisant la les salaires de ses officiers).

Pris ensemble, ces réformes gouvernementales signaler le mécontentement des principaux dirigeants face au statu quo économique alors qu’il s’efforce de réduire les risques systémiques et d’allouer le capital de manière plus stratégique. C’est une reconnaissance surprenante que le modèle existant n’a pas fonctionné de manière adéquate et reflète également des changements dans l’environnement extérieur, principalement une détérioration des liens avec les États-Unis.

Une évaluation franche de la situation a été incluse dans le récent rapport de Pékin plan de réforme. « L’organisation et la configuration fonctionnelle du parti et de l’Etat n’étaient pas entièrement compatibles avec les exigences de la construction globale d’un pays socialiste moderne et de la promotion du grand renouveau de la nation chinoise », indique le document.

Certes, il existe des lacunes persistantes dans des domaines clés de la gouvernance économique chinoise, notamment la corruption et le gaspillage. Mais il reste incertain si cette réforme majeure du gouvernement contribuera à atténuer ces problèmes. Selon temps financiers Selon certaines sources, plusieurs des champions chinois des puces les plus prospères ont désormais un accès plus facile aux subventions, malgré les problèmes de surcapacité qui caractérisent ces dons.

Surtout, les dernières actions de Pékin n’offrent pas une nouvelle structure incitative pour favoriser le dynamisme technologique. Au lieu de cela, le parti revient à son ADN léniniste de discipline et de contrôle, pariant que cela affinera les domaines clés de la R&D. Mais c’est une formule inédite pour faire avancer le développement des technologies de base de la Chine, qui risque de refroidir les secteurs technologique et financier du pays.

Source